publié le
8/9/2022
L’Open Data, que l’on peut traduire par données publiques, sont des informations libres de droits. Leur accès est public et leur licence est ouverte, elles peuvent donc être exploitées et réutilisées librement par tous, ce qui ouvre beaucoup de possibilités lorsque l’on souhaite développer un produit ou des services de qualité. Découvrez à quoi peuvent servir l’Open data.
L’ouverture des données a eu des conséquences importantes : l’émergence de nouveaux produits et services. En particulier, des start-ups innovantes ont développé des outils qui améliorent considérablement l’acquisition client. C’est le cas de societeinfo.com qui agrège toutes les données des entreprises françaises sur une seule application et permet ainsi :
L'Open Data a permis l'émergence de nouvelles méthodes, puissantes et innovantes, pour acquérir de nouveaux clients.
Ce qu’on appelle Open data (soit « données ouvertes » en français, ou plutôt « données publiques » ou « données libres de droits ») sont des données numériques qui peuvent être consultées et utilisées librement par tout un chacun. Si elles peuvent être d'origine privée, il s’agit surtout de données publiques, produites généralement par une collectivité ou un établissement public. L’Open Knowledge Foundation, une ONG spécialisée dans les données libres de droits, définit ainsi l’Open Data comme « des connaissances libres d’accès, dont les critères essentiels sont la disponibilité, la réutilisation, la distribution et la participation universelle ». Pour être disponibles et réutilisables à tout moment, les Open data ont une licence ouverte, qui garantit leur libre accès, sans restriction technique, juridique ou financière. En d’autres termes, elles sont gratuites et accessibles de manière permanente.
Les données publiques et libres de droits doivent répondre à plusieurs critères afin de pouvoir être qualifiées d’ouvertes :
Ce n’est pas parce qu’une donnée est libre de droit qu’elle n’a pas de licence. En droit français, les données publiques doivent être vérifiées en amont afin de s’assurer qu’elles ne contiennent pas d’informations sensibles (permettant d'identifier une personne, étant soumises au droit d'auteur, au secret d'État etc.)
Une fois cela vérifié, elles peuvent être soumises à plusieurs types de licence. Depuis 2013, deux types de licences pour les données libres sont privilégiées :
L’Open data et les droits d'accès libres s'inscrivent dans la pensée qui considère l'information publique comme un bien commun, dont la diffusion est d'intérêt public et général. Naturellement, certains pays ont été les pionniers dans la matière – on peut citer parmi eux les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada puis la France. Des ONG comme l'Open Knowledge Foundation (OKFN) et le Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) ont aidé à l’expansion du mouvement.
Dans le contexte actuel, l’Open data répond à la fois à une démarche philosophique – soit partager le savoir avec le plus grand nombre et défendre ses libertés – mais aussi politique. En effet, l'open data permet d’avoir plus de transparence entre le gouvernement et les citoyens, et de les impliquer dans la vie publique. Ainsi, l'accès aux données permet aux citoyens de mieux contrôler l'administration.
En France, la loi du 17 juillet 1978 relative à l'accès aux documents administratifs pour tous est la première pierre sur laquelle se repose l’accès aux données. Elle reconnaît ainsi le droit d'obtenir des documents détenus par une administration, quels que soient leur forme ou leur support. Le 26 mai 2011, le décret numéro 2011-577 pose le principe de la gratuité du droit à réutilisation des documents et données publiques. En septembre 2011 a également été signé le Partenariat pour un gouvernement ouvert ("PGO") par de nombreux pays, un partenariat pour promouvoir la transparence de l'action publique, regroupant aujourd’hui 75 pays, dont la France.
Ainsi, en décembre 2011, le gouvernement français a monté le site data.gouv.fr, regroupant l’ensemble des données publiques. L’avènement des données libres d’accès en France aura lieu le 7 octobre 2016, lorsque la loi pour une République numérique fut promulguée.
Le gouvernement français donne accès à de nombreuses données ouvertes concernant les administrations publiques. Ces données sont en libres accès grâce à l’API, un programme informatique web qui permet de communiquer et d’échanger ces données. Sur le site api.gouv, le gouvernement référence ainsi toutes les API du service public : parmi les données libres disponibles, on retrouve les opens data de l’URSAFF, mais aussi des données d’entreprises semi-privées comme les opens data de la RATP ou encore de Enedis.
Les données sous licence ouverte peuvent être de n’importe quelle source, sur n’importe quel sujet. Il peut y avoir des informations ouvertes dans les secteurs des statistiques (recensement), de la science (astronomie, zoologie…), de la météo, de l’éducation, de l’environnement (niveau de pollution, qualité des rivières…), de la cartographie, des bibliothèques (titres et auteurs), de la culture (données sur les œuvres, les galeries, les musées…), de l’économie (dépenses et recettes des comptes publics), de la finance (actions, actions, obligations…), du développement, des affaires, du design… pour ne citer que ces domaines.
Les Open Data, et plus particulièrement les données gouvernementales, constituent une ressource importante, notamment dans le domaine des entreprises : les données libres aident pour de nombreuses recherches, innovations, statistiques, algorithmes, etc. Par exemple, Google Traduction utilise les milliers de documents libres de l’Union européenne, qui ont été traduits dans toutes les langues de l’Union, pour améliorer ses API et algorithmes de traduction. À Paris, le portail Open Data Paris (regroupant les données de la mairie) permet aux entreprises de localiser les Vélib ou, lorsqu’elles existaient encore, les AutoLib. Les Open data participent donc à la vie quotidienne, sans forcément qu’on en ait conscience.